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Vimer, un hôpital dans la Guerre

article 3

Introduction au Journal de Guerquesalles du 19 juin 2004 « Si Guerquesalles m’était conté »

Du 14 juin au 15 septembre 1944, le château de Vimer est devenu le coeur hospitalier de toute une région sinistrée, un havre de paix suite au terrible bombardement et à la destruction de Vimoutiers, qui a fait plus de 200 morts.

Cette transformation du château en hôpital s’est faite dans la précipitation, dans l’improvisation, une médecine d’urgence avant la lettre, mais aussi dans l’efficacité et la dignité.

Le premier objet de cette publication ets de mettre en valeur le dépassement et le dévouement d’individus, quelque soit leur rôle (médecin, infirmier, cuisinière, etc.) et leur rang social ; tout ceci au service de victimes connues et inconnues, de toute nationalités, amies ou ennemies.

Le second objet est de rappeler les souffrances de ces vistimes. Car tout fait d’arme, glorieux ou non, a comme corollaire des morts et des blessés à vie, pour nombre d’hommes, femmes et enfants.

Pour réaliser ce journal, j’ai rencontré beaucoup de survivants, victimes et soignants. Avec le temps, les témoignages se sont estompés sur les détails. Ils ont même pu s’avérer contradictoires quelques fois. Mais j’ai tenu àles rapporter tes quels, car ils sont la vérité de chacun.

Je me suis également aperçu, avec étonnement, que tous ces acteurs avaient une vue partielle du moment vécu comme si les autres « pensionnaires » n’avaient pas existé, malgré une unité de lieu et de temps. Ainsi, des témoins vivant au rez-de-chaussée ont-ils ignoré l’existence d’autres vivant sous les toits ! Sans doute cela est-il dû au fait que les témoins d’aujourd’hui étaient très jeunes à l’époque, occupés à la fois par leur survie et sauvés par l’inconscience de cet âge. Peut-être étaient-ils aussi en état de choc ?

Parallèlement à cette vue partielle de choses se dégage aujourd’hui de tous ces acteurs une vitalité étonnante, malgré leurs blessures dans leur chair (et dans ce cas ce n’est pas une image) ; comme si d’avoir survécut à cet enfer leur avait insufflé une force de vivre.

Plus qu’une commémoration guerrière, inscrite parmi les autres manifestations du 60e anniversaire du Débarquement, ce journal se veut porteur d’un devoir de reconnaissance pour toutes ces personnes qui ont su se dépasser, dans un anonymat qui dure depuis 60 ans.

Enfin, je voudrais remercier les témoins de cette époque pour leur accueil, la présidente de la Société Histoisue (Melle Boullard, fille du Docteur Boullard) pour son soutien, les illustrateurs, Mme Frénéhard et M. Barber pour leurs dessins, et ma famille pour son accompagnement au quotidien !

Ce journal se termine par le témoignage de Gilles Perrault, l’auteur du « Pull-over rouge », « des gens d’ici », et de bien d’autres romans. M. Perrault n’est pas seulement un écrivain à succès, il est aussi un témoin engagé de son époque, un historien, un humaniste. A ces différents titres et de sa place d’observateur extérieur, il exprime son étonnement et aussi son admiration devant cette page méconnue de l’Histoire. Merci pour sa participation au Journal de Guerquesalles.

Le Maire : Didier GORET

À propos de Pays du camembert

Le Pays du camembert, en Normandie

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